LAURENCE LATOUR - Ô Julos, en septembre 2004, au détour d'une balade "terriblement vélorutionnaire" la Semaine de la Mobilité, tu as surgi dans ma vie du haut de ta trotinette jaune un tantinet brinquebalante ...
Le soir-même, je découvrais ta "Lettre Ouverte", renversante d'espérance - et quelques jours plus tard, sur ton forum, ce texte merveilleusement inspirant : "Il était une fois une voie". Je me suis jetée à l'eau ce soir-là, en postant ces quelques mots avec un pseudo :
Du déni de la finitude
À quoi bon proclamer,
promettre ou professer ?
À quoi bon rejeter,
répudier ou renier
puisque personne ne sait ?
Pourquoi cet ineffable refus
de la finitude ?
Serait-ce un sursaut d'ego
que de vouloir savoir
ce que personne n'a su voir ? *
Quelques minutes plus tard, tu m'écrivais et m'invitais à te rencontrer chez toi, pour parler du texte. Ce fut le début d'une aventure humaine, spirituelle et professionnelle sans pareille.
Comme tout le monde, bien sûr je connaissais le Julos "arc-en-ciel et petite gayolle" mais derrière cet apparent paravent, j'ai découvert le Julos philosophe, les pieds dans la terre et la tête dans les étoiles.
J'ai découvert un art de vivre, à mi-chemin entre réalisme et utopie, sans œillère mais visionnaire. J'ai découvert la "Julosophie" ! Une manière d'être, dans le bonheur permanent d'aller chaque jour un peu plus vers "soi-même" - en suivant simplement sa feuille de route, unique et personnelle.
Te voilà parti pour l'éternité, ô Julos....
Et comme tu aimais le souligner : "L'éternité, c'est long... surtout sur la fin !"
MERCI pour l'oeuvre que tu nous laisses et qui mettra encore longtemps du baume au coeur de ce Monde, qui n'en finit pas d'osciller entre l'ombre et la lumière.
En souvenir de tout ce que nous avons co-créé ensemble à ta demande et des centaines d'heures passées avec toi à rêver de tous les possibles, cette photo des pagodes quasiment surnaturelle, un soir de mariage en "grande pompe" à Wahenge.
Gratitude, Amour & Lumière
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Photo : © Laurence Latour, Pagodes Post-Industrielles de JULOS BEAUCARNE