LEONARD LASKOW - L’illusion de la séparation fait tellement partie de notre culture, de notre neurobiologie, elle est tellement intégrée à notre identité, que nous avons parfois du mal à nous imaginer qui nous serions, ou ce que nous serions, sans nos blessures « chéries » du passé.

Comme je l’ai mentionné, pendant mes décennies de pratique médicale, je me suis rendu compte que toutes nos souffrances, et la plupart de nos maladies peuvent être retracées, à l’origine, à ce sentiment de séparation. Il y a une partie de nous-mêmes qui est tellement douloureuse, que nous ne pouvons pas la garder consciente. C’est pour cette raison que nous nous en séparons. Nous nous en déconnectons, nous la nions, nous la rejetons, nous la refoulons, ou la projetons sur d’autres personnes. Très tôt dans nos vies, ou peut-être même déjà dans le ventre maternel, quelque chose s’est produit qui a fait naître en nous le sentiment que nous ne serions pas dignes d’être aimés, ou que notre existence serait une erreur – voire un fardeau. Pour nous protéger de cette partie douloureuse de nous-mêmes, nous nous séparons aussi des autres, du monde environnant et, encore plus fondamentalement, de notre essence spirituelle – c’est-à-dire de la Source elle-même.
// LEONARD LASKOW - Extrait de "Par Don d'Amour" (éditions Jouvence)