LEONARD LASKOW - Le Jeu de l’Éveil a pour but de dissiper les voiles de l’illusion d’être séparés, et de reconnaître la complétude comme notre réalité inhérente. Tout est Un. L’apparence de la séparation elle-même ne peut pas être séparée de l’Un. Je pourrais m’arrêter là, car tout le reste n’est que l’Un s’exprimant dans la multiplicité.
L’une des métaphores les plus simples et pourtant les plus profondes est celle de l’océan et des vagues, comme deux façons de percevoir l’Un. Comme Thich Nhat Hanh le dit si bien : « Si une vague ne voit que sa propre forme, avec son début et sa fin, elle craindra la naissance et la mort. Mais si la vague voit qu’elle est de l’eau, qu’elle s’identifie à l’eau, alors elle sera libérée aussi bien de la naissance que de la mort. Chaque vague naît et meurt, mais l’eau, elle, est libre, aussi bien de la naissance que de la mort. » Nous sommes tous comme des vagues dans l’océan de la conscience, apparemment séparées. [...]
Ce sentiment d’être séparé de la conscience, et de ne voir à la place que les formes constamment fluctuantes que prend la conscience, est la base des peurs et des souffrances, notamment de notre peur de la mort. Dans ma pratique médicale, j’ai observé que toutes les souffrances, toutes les détresses, et un grand nombre de maladies ont pour origine ce sentiment de se percevoir comme séparé.
Le Jeu de l’Éveil consiste à se rappeler de l’unité de la pure conscience, d’où tout provient, et où tout retourne.
// LEONARD LASKOW, extrait du livre "Par Don d'Amour" (éditions Jouvence)