LEONARD LASKOW. La liberté implique la possibilité de choisir, et paradoxalement, le fait de choisir CE QUI EST en cet instant, nous conduit directement à la liberté.
Lorsque nous nous identifions à des pensées, des ressentis, des croyances, des objets, des individus, nous oublions la nature inconditionnée de la vie. Nous nous libérons de l'attachement en rappelant, et en nous identifiant à la Source, à la quiétude. La Source est partout et n'est aucune chose pour autant. Vous ne pouvez pas vous y attacher, car il n'y a rien à quoi s'attacher. Se souvenir de cela peut spontanément dissoudre l'attachement dans l'Unité/la quiétude/la Source. Le vénéré sage indien Nisargardatta a dit : " Lorsque je reconnais que je ne suis rien, c'est la SAGESSE. Lorsque je reconnais que je suis tout, c'est l'AMOUR. Et ma vie s'écoule entre les deux."
Il aurait pu ajouter : lorsque je reconnais que je ne suis rien, c'est la PAIX. Le TOUT est complétude, vibrance, rayonnement, énergie, passion. Et le RIEN est vacuité, quiétude, paix.
Le pardon nous libère de la prison de la réactivité conditionnée, pour expérimenter à la fois la paix et la vitalité. La liberté implique la possibilité de choisir, et paradoxalement, le fait de choisir CE QUI EST en cet instant, nous conduit directement à la liberté. Le premier choix libérateur consiste à accepter ce qui est, en tant que tel. Comme le dit la chanson, être libre n'est qu'un autre mot pour n'avoir plus rien à perdre. Lorsque vous n'avez besoin de rien, vous n'avez rien à perdre, rien à gagner. Vous "mourrez avant de mourir", ce qui signifie que vous êtes complet avec la vie exactement telle qu'elle est, en cet instant. Vous êtes libre de vivre cet instant sans attente future ni attachement au passé. Le "je" et le "moi" disparaissent - ni sujet, ni objet - et il ne reste plus que l'amour. Comme le Bouddha, vous êtes "éveillé".
// LEONARD LASKOW - extrait de Par Don d'Amour (p. 50-51), Editions Jouvence.
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