Lecture de la Lettre Ouverte de Julos Beaucarne ce 18 septembre, à l'occasion de la 4ème édition de la Journée Internationale du Pardon
Il y a exactement 1 an, le 18 septembre 2021, mon tendre ami Julos Beaucarne quittait son corps physique pour rejoindre sa Loulou, assassinée de 9 coups de poignard la nuit du 02 février 1975, à Tourinnes-la-Grosse (Belgique).
Or, le 18 septembre, c'est la Journée Internationale du Pardon : notre Julos aurait-il choisi son jour pour partir voir l'envers du décor, après nous avoir légué cette Lettre Ouverte bouleversante d'espérance ?
Cette année encore, j'ai donc débuté les ateliers que je propose autour du Pardon en lisant la Lettre Ouverte que Julos écrivit la nuit où Loulou fut assassinée.
Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C'est la société qui est malade, il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour et la persuasion. C'est l'histoire de mon petit amour à moi arrêté sur le seuil de ses 33 ans. Ne perdons pas courage ni vous ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et nos deux chéris qui lui ressemblent. Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. Le monde est une triste boutique, les coeurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien aimée, il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses ; on doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller au paradis. Ah comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles... En attendant, à vous autres, mes amis d'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : je pense de toutes mes forces, qu'il faut s'aimer à tort et à travers. // JULOS BEAUCARNE
Ayant souvent eu l'occasion d'en parler avec Julos, je sais qu'il n'avait pas le sentiment d'avoir "pardonné" au sens où nous l'entendons généralement dans notre société judéo-chrétienne. En effet, pour beaucoup d'entre nous, "pardonner" signifie cautionner, approuver, voire même oublier ce qui a été dit ou fait. Nous pensons souvent aussi que le pardon concerne quelqu'un d'autre que nous-même.
Or, même si l'idée de mettre fin à ses jours lui traversa l'esprit, m'a-t-il dit, l'élan de vie prit rapidement le dessus par amour pour leurs deux enfants qu'il ne pouvait pas abandonner. Par-dessus tout, Julos ne voulait pas d'un père rempli de haine pour leurs "deux chéris".
Ce choix de garder le coeur ouvert malgré la souffrance, c'est très exactement l'approche que nous proposons avec le PROCESSUS DE PARDON LASKOW HOLOENERGETIC ®.
Pardonner, c'est "pour donner" à soi-même, Amour et Liberté, dit le Dr LEONARD LASKOW. Cela ne concerne personne d'autre que soi-même. Pardonner, c'est choisir de lâcher tout attachement aux ressentiments, pour sa propre croissance et sa propre évolution.
Certains êtres, comme Julos, trouvent le chemin de la résilience de façon quasiment spontanée. D'autres cherchent sans relâche la voie et les outils qui les aideront à pacifier leur histoire. Voilà pourquoi la Journée Internationale du Pardon est un événement si précieux qui, je l'espère, continuera à se déployer au fil des années.
Chaque personne qui pacifie et transcende sa propre histoire (quelle qu'elle soit), contribue à l'émergence d'un monde plus conscient et aimant. Dans ce Monde au bord de la "crise de guerre", le moment n'est-il pas venu de se consacrer à l'essentiel en cultivant la Paix et l'Amour, pour le bien de tous les êtres, y compris de soi-même ?
// LAURENCE LATOUR
Enseignante Certifiée & Facilitatrice Laskow Holoenergetic ®